2011RETOUR

Andreas Fuhrer, Hayane Kam Nakache, Hélène Juillet, Luca Monterastelli, Nicolas Pelzer, Dominique Hurth, Marzia Corinne Rossi, Samir Ramdani, Yannick Langlois, Roxane Borujerdi, Olivier Dollinger, Samuel Moncharmont et Mahjoub El Hassini

ANDREAS FÜHRER (DK)
Danois, Vit et travaille à Copenhagen. Né en 1980.
En résidence de septembre à décembre 2011

"Je travaille actuellement sur un projet traitant des différentes musiques folk, c'est-à-dire de la musique appartenant à un zone géographique particulière, et d'un autre côté, de la musique très personnelle qui appartient strictement à un individu. Dans d'autres termes et plus précisément, je traite de la différence entre la musique folk d'Europe de l'ouest et du nord de l'Afrique." A.F


Andreas Führer, Still from the 2010 3 week long composition, a long the 628 riverrun, past, ©Andreas Führer

HAYANE KAM NAKACHE(CH)
Suisse et Syrien, Vit et travaille à Genève. Né en 1982.
En résidence de septembre à décembre 2011

"Salut c'est moi Hayane, si vous aimez les trucs débiles du genre gros pied gros nez, alors vous aimerez mon travail. Les bonshommes y'a rien de mieux, mais un jour mon père m'a dit: "si tu met des yeux partout tout le temps, ça devient franchement écœurant." Alors j'ai commencé à développer l'abstraction, tout en gardant mes origines, un peu à la manière des peintres des années 80, ou des surréalistes. Ma pratique artistique restera toujours irrévérencieuse, expérimentale, et sans buts précis, car tout est bon à prendre.
J'aime: Max Ernst; Pablo Picasso; Jim Nutt; Peter Saul; Paul Klee; les fourres de vinyl des années 70; Philip Guston; les peintres du dimanche; les dessins de gamins et de fous; les graff et les tags."


Wallis, 21cm X 29,7cm, encre de chine sur papier, 2010

HÉLÈNE JUILLET(FR)
Française, Vit et travaille à Courtenot. Née en 1985.
En résidence de septembre à décembre 2011

«Aveuglement
10 Août 2009
Deux aveugles avec leurs chiens se disent au revoir.
La femme attend le bus.
Elle vient de se cogner violemment le visage contre un câble tendu.
Aucun geste, cela ne serre à rien, tout se passe par la voix.
Ne rien voir, jamais.
Être dans un monde.
Ne pas savoir.
Je l’ai aidé à prendre le bus.
Elle a continuellement les yeux fermés.
Elle a de longs ongles roses, des cheveux roux mis en chignon.
Je l’observe, elle vient d’ouvrir les yeux pour les refermer aussitôt.»
Je la vois encore.

H.Juillet
15 Juin 2010, Paris


Hélène Juillet, Sans Titre, 2010, Courtenot, Photographie numérique, 30 cm x 15 cm

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ROXANE BORUJERDI (FR)
Né en 1981, vit et travaille à Paris et St Denis.

Diplômée de l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris en 2006, elle est actuellement représentée par la Galerie Lucile Corty, Paris, où se tiendra sa deuxième exposition personnelle en septembre 2011.
Sa pratique artistique se divise entre dessins, vidéos, photos, performances. Diverses techniques qui se répondent l'une à l'autre, s'entrecroisent et se mêlent avec intuition et vivacité.
Auparavant, elle était en résidence à "Astérides" Marseille (2008, 2009), à l'Hospital Club, Londres (2009), et Duende Studios, Rotterdam (2010).
Elle a participé aux expositions collectives suivantes (sélection) : « Plutôt que rien : démontages », Maison Populaire, Montreuil, « Commettre », 6b, Saint-Denis (2011), « Who stole the tarts », Tent, Rotterdam (soirée de performances, 2010), "Convoi Exceptionnel", Galerie de la Friche la Belle de Mai, Marseille (2009), "On fera quelque chose d'interessant la prochaine fois", Le Commissariat, Paris, "The Rehearsal Room", Form Content, Londres (2008), "J’en rêve", Fondation Cartier, Paris et Mots d’ordre Mots de passe", Fondation d’Entreprise Ricard, Paris (2005/2006).


performance au 6B, Saint-Denis pour l'expo "Commettre", 2011

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OLIVIER DOLLINGER (FR)
Né en 1967. Vit et travaille à Paris.

"Mon travail depuis une dizaine d’année aborde sous forme de dispositifs vidéo performatif, le statut de l’image et les possibilités de représentation, dans notre contemporanéité, dominée par la communication, ou la vitesse de rotation des informations et des images tend à produire une autre appréhension du temps et de l’espace en bouleversant et en redéfinissant notre rapport à la mémoire, tant intime que collective.
Différente pratique dite ésotérique comme le spiritisme, l’hypnose, la magie me servent à interroger la croyance en l’image et ses modes de représentation. Ces disciplines agissent parfois au sein du travail comme révélateur d’espace invisible (Space Off, 2002) ou encore comme outils revisitant une conscience hanté par une icône du cinéma moderne (Le projet Norma Jean, 2003). Plus récemment mon travail s’est d’avantage porté sur une problématique liée à l’espace théâtral et ses délimitations (the missing viewer) ou encore à l’espace d’exposition et ses œuvres (abtsract telling), en travaillant à partir de la grammaire de la magie moderne." O.D


Olivier Dollinger, Dissolving View, 2009, Rideaux de velours, projecteur, pantin, dimensions variables©OlivierDollinger

www.olivierdollinger.com

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SAMUEL MONCHARMONT (FR)
Né en 1981, vit et travaille à Lyon.

La musique comme décor est le point de départ ou le point d’ancrage du travail. La musique populaire est le lieu prétexte et pré-matière à la construction d’espaces visuels ou sonores. En ce qu’elle incarne un ‘mythe’, la musique, la chanson ou le refrain subissent, via les médiums son, image, installation ou vidéo, un processus d’adaptation, de traduction, ou translation.
Samuel Moncharmont collecte et collectionne ; il empile et compile ; il re-joue des références cultes et quasi cultuelles, les décortique ou désassemble ; il les travaille dans leurs défaillances et désaccords. Un système de réécriture est marche.

Céline Ohanessian


Vues de l’exposition, Echantillons - Namedropper, à IMOCA, Dublin, 2009

PORTFOLIO DE SAMUEL MONCHARMONT

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SAMIR RAMDANI (FR)
Né en 1979, vit et travaille à Paris

"Les questions que j’aborde dans mon travail viennent de mon intérêt pour les médias en général (télévision, presse, culture de l’entertainment…) et du cinéma en particulier. Je m’interroge sur le statut de ces images et le rapport intime que l’on entretient avec elles. Concrètement, cela me mène à proposer des dispositifs vidéo ou à réaliser des interventions qui mettent en question et jouent avec la nature de ces images. Un protocole est défini, puis la réalisation du projet s’exécute, avec
ses accidents et imprévus (voir SCARFACE, une vidéo où les enfants de la cité des Izards à Toulouse réalisent un remake du Scarface de Brian De Palma de mémoire).
Par des gestes relativement simples, j’aime proposer au regardeur plusieurs niveaux et sens de lecture, proposer un point où les idées se croisent et où le sens s’échappe en se ramifiant. Une forme simple produisant des objets de réflexion plus étendus et équivoques."


Samir Ramdani, Broken leg,vidéo couleur, son, DV, 8’00’’, 2010. Produit par le Pavillon (Palais de Tokyo) et le Musée de la danse de Rennes. Dans le quartier populaire de Compton à Los Angeles, D.Michael explique sa vision du Krump, et de la vie.

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YANNICK LANGLOIS (FR)
Français, vit et travaille à Paris

Qu'il se déploie dans l'installation, le dessin, la photographie, mon travail interroge l'actualité d'une production sculpturale dans le régime de circulation des images.
Penser la sculpture à partir de l'image peut apparaître comme une condition paradoxale qui cherche à faire cohabiter deux dimension différentes. Ma pratique vise à mettre en tension ces espace paradoxaux et ambigus en travaillant simultanément différents régimes esthétiques et champs de pratiques.


Yannick Langlois, Vue de l'exposition à l'Atelier National, le 08 et 09 juillet 2011©samir.ramdani

PORTFOLIO DE YANNICK LANGLOIS

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MARZIA CORINNE ROSSI (IT)
Italienne née en 1984, vit et travaille à Milan

"Il est toujours question de recherche dans un premier temps : Je ne veux pas dire le début de tout, mais le début comme le "faire" de quelque chose.
J'ai trouvé particulièrement intéressant que commencer à un moment, où tout est chargé d'espérance et d'optimisme, comme quelque chose de commun à toute l'humanité. Chaque personne le fait, c'est une chose que vous ne pouvez pas arrêter de faire.
Pour rechercher un début, cependant, c'est déjà une action, un minimum de mouvement: si la possibilité d'obtenir un début concerne la compréhension de son propre mécanisme.
Ce point d'appui, comme une variable strictement par rapport à l'espace, est l'exclusion de la phase projectuelle et c'est privilégier l'instant juste derrière la pensée.
Le résultat visuel de l'ensemble du processus, c'est un dialogue de surface, une invasion de sens, la conséquence directe de cette première étape chaotique. L'espace est un conteneur de fragments, un reliquaire de questions qui tente de reproduire l'équilibre où "l'éclat" d'un début est possible."


Untitled, argent, tissu, soie, carton, grès, charbon, terre, papier de verre, or, cuivre, verre, pigment - dimensions variables, 2010

en savoir plus..
www.marzia-rossi.com

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LUCA MONTERASTELLI (IT)
Né en 1983, vit et travaille à Milan
En résidence de Janvier à Avril 2011

Luca Monterastelli assemble les matériaux, les objets et les formes qui se proposent au
regard du spectateur comme une occasion de passage et de pensée. Par son travail l’artiste
nous fait entrer en contact avec la conscience mystérieuse du tissu du réel. " Il est plausible
que ce bout de carton ne soit pas une représentation de la conscience, mais qu’il fasse
partie de la conscience même. La matière fait partie d’une seule grande conscience, elle arrête
d’être une limite, d'être la fin de l’infini, et devient le moyen pour arriver à l’éternité.


Luca Monterastelli, In memory of a great explorer, Portrait, old frame - cm 25 x 19, 2010

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NICOLAS PELZER (DE)
Né en 1982, vit et travaille à Berlin
En résidence de Janvier à Avril 2011

"Mon travail in-situ consiste en grande partie en des installations et des sculptures. Je réagis à
des lieux pré-existants par des travaux qui interfèrent avec l’architecture et le contexte historique
du site. Les sculptures usent toujours d’un langage abstrait, qui apparaît sous la forme
d’éléments formels et géométriques, qui portent en eux un aspect ordonné. D’un autre côté,
le choix d’utiliser des matériaux fragiles et un aspect imparfait dans la plupart de mes travaux
déconstruit cette structure arrangée. Cela crée une relation entre la recherche d’absolu et des
circonstances plus fragmentées. Tous mes travaux sont mobiles d’une certaine manière, parce
qu’ils impliquent l’aspect du non-monumental, qui est signifié comme une résistance contre
l’immuabilité.
Je préfère concevoir mon travail pour des lieux qui sont déjà contextualisés en termes de
conditions historiques et politiques spécifiques. Le mélange entre l’espace et les oeuvres crée
une relation importante entre la réalité et l’abstraction. Je vois mon travail comme une forme
de recherche sur les structures et les motifs culturels, qui influencent comment nous percevons
notre vie quotidienne."


Nicolas Pelzer, Junker Schlaf, installation de 6 sculptures et une bande audio, 2009.

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DOMINIQUE HURTH (FR-DE)
Née en 1985, vit et travaille entre Berlin et Maastricht
En résidence de Janvier à Avril 2011

Dominique Hurth est artiste et chercheuse. Dans ses travaux, elle explore les traces de
la mémoire personnelle, culturelle et historique présentes dans les lieux, les textes et les
images. Au travers de dessins, films, textes et installations, la pratique de Dominique Hurth
traite des mécanismes de la mémoire et de l’Histoire, comment elle sont construites et racontées.
Le point de départ pour de nouvelles recherches artistiques est souvent un document,
qui se manifeste grâce à la traduction, la citation, la redisposition et la reconstruction. Elle
questionne les déplacements de la mémoire narrative à la mémoire culturelle, porte un regard
à des évènements historiques non résolus et observe de plusieurs points de vues les lacunes
et les dislocations qui existent entre les références de l’original et de sa copie. Les installations
initient des confrontations avec le souvenir contemporain et historique des mémoires à
la fois collective et individuelle et se décharge des différentes lectures de l’Histoire.


Dominique Hurth, "drawing ( inclusive picture of all possibilities)", MDF, wooden beams, 2,75 x 2,75 x 2,57m-vue d'installation Jan Van Eyck Académie, Gallery Space, NL