ARTISTES EN RÉSIDENCE EN 2015

English version

_
DE JANVIER À AVRIL 2015

Triangle présente les drames 3D grillagés de Benjamin Blaquart, Kevin Gallagher et Camilla Wills.
Exposition des résidents.


DOSSIER DE PRÉSENTATION DE LEUR TRAVAIL À TÉLÉCHARGER ICI

Benjamin Blaquart
Vit et travaille à Paris et Bruxelles

www.blaquartbenjamin.com

Utilisant les matériaux synthétiques de l’artifice et les technologies des nouveaux médias pour les réinvestir sensiblement, Benjamin Blaquart crée des installations et des objets transgenres: sculpture, site internet, vidéo, musique. Ces créations se déterminent comme des espaces-temps qui reprennent et détournent psychologiquement les mondes du numérique et les mondes artificiels des parcs d’attractions.
Il s’intéresse aux effets spéciaux et aux espaces scénarisés comme les centres commerciaux, les jeux vidéo et les églises, pour leur capacité à produire du réel et des nouvelles perceptions du corps et du psychisme. Intégrant leurs stratégies, il plonge le spectateur dans des œuvres immersives parfois inconfortables, parfois contemplatives. A travers du symbolique et de l’imaginaire, il relie des univers (le grotesque et la science-fiction, la psychanalyse et le film d’horreur...) qui n’étaient pas destinés à se croiser et les fait muter dans un baroque électronique.
Provoquant des allers-retours entre analogique-numérique, intérieur-extérieur, Benjamin Blaquart rompt la superficialité des esthétiques du divertissement pour les charger affectivement et révéler des éléments refoulés.

Diplômé de la Villa Arson et du programme de recherche La Seine (ENSBA), Benjamin Blaquart a réalisé en 2014 une exposition personnelle au centre d'art de Bruxelles et a participé à diverses grandes expositions internationales au Quai Branly (FR), Athen contemporary art center (USA), à la Kunsthalle de Bonn (DE).
Il prépare, parallèlement avec l'architecte Pierre De Brun, un projet mélant architecture prospective, design, identité visuelle et langage commercial qui sera exposé à Bruxelles courant 2015.

Vues d'atelier, Triangle France, février 2015. © Photo Triangle France

Kevin Gallagher
Né en 1986 à Chicago, US. Travaille à Rotterdam, NL
http://www.kevingallagher.info/

La sculpture est une armature : qui peut être montée, modulée, apposée, décomposée en pièces, recombinée dans de nouvelles configurations. C'est la structure, comme un squelette, qui donne de la présence à des effets. Ce processus est transitoire, sensible, temporel. Pour permettre à une sculpture une longue vie il doit toujours y avoir un élément latent de ce clin d'œil à travers le temps. Pas le temps historique ou le temps intemporel, mais un temps purulent, un temps d'écoulement, pulsant , éclaboussant, odorant. Les moments les plus excitants pour moi dans la construction des œuvres est de leur permettre cette variable, quelque chose qui peut et doit changer. Ceci est proche de la vie, et peut-être même de l'intelligence.

J'ai récemment visité un laboratoire de robot bio-mimétique à Delft. Je crois que la façon dont ils pensent le bio-mimétisme en construisant des robots peut me fournir un guide utile pour décrire mon propre travail sculptural. Ils décomposent la pratique de biomimétisme en trois catégories différentes : les systèmes (par exemple l'écosystème), les formes (par exemple les espèces.) et les processus (par exemple la photosynthèse.). Je trouve que ces catégories sont un guide très utile pour considérer ma propre pratique et production artistique, en particulier quand il s'agit de la sculpture.

Kevin Gallagher (1986, Chicago) est un artiste basé à Rotterdam. Gallagher a terminé une licence à la School of the Art Institute de Chicago (2009) et un master à l'Institut Piet Zwart à Rotterdam (2013). Ses expositions à venir incluent une exposition personnelle à la Galerie Lodos, Mexico et Prospects and Concepts à Art Rotterdam. Parmi ses récentes expositions A Thousand Varied Uses, Nogueras Blanchard, Madrid (2014); n Evening in Three Acts, Galerie Fons Welters, Amsterdam (2014); Nothing Could Be Slow Enough, Nothing Last Too Long, TENT, Rotterdam (2013); Three Artists Walk Into a Bar, De Appel, Amsterdam (2012). En 2013 il a reçu le Werkbijdrage Jong Talent par la fondation Mondriaan.


Vues d'atelier, Triangle France, février 2015. © Photo Triangle France

Camilla Wills
Née en 1985, vit et travaille au Royaume Uni.

Camilla Wills écrit et travaille avec les technologies de la vidéo et de l’impression. Cette année, elle fait partie de l’équipe du Commissariat à Treize (Paris) avec Laetitia Paviani et Carl Phelipot. Leur programme est « Baby Doc presents » qui traite des crypto-monnaies, transpirant de la distribution, la vie de famille, la croissance, le stress, et ce qui passe à travers la peau.

Considérant le port comme une limite mais également un passage, où l'état du transit et de la migration se soumet à une forme ou à une bande neurologique. Quand nous voyageons, il y a toujours la possibilité d'un glissement dans l'identité. Le port est un lieu où une communauté imaginée, celle de la nation, est secondée par toutes les rencontres fortuites du commerce. Peut-être le port et la mer Méditerranée peuvent être considérées comme non-lieux protéi formes pour des expériences d'identité. Je serais activement à la recherche de détails et de tensions où des termes économiques désincarnés - inflation et déficits commerciaux, ou des concepts marxistes de l'aliénation et de l'abstraction - ont un effet visible spécifique sur les corps et les sites.

Récemment, son travail a été montré lors des expositions « My Vocabulary Did This To Me», à South London Gallery, Londres, « Voice ~ Creature of Transition », commandé par If I Can not Dance... et la Rietveld Academie, Amsterdam, et « Bard Girls Can Fly », White Flag Projets, Saint-Louis (2014). Au printemps 2015 elle publiera « Love Your Parasites » en association avec Paraguay Press. Librement un livre sur le motif, le survivalisme, la circulation non réglementée et les opérations de distribution. Elle a édité le livre d’essais de Moyra Davey «I’m Your Fan » (co-édité avec Camden Arts Centre, 2014); et de 2012 à 2014, elle a travaillé pour Book Works à Londres.


Vues d'atelier, Triangle France, février 2015. © Photo Triangle France

_
D'AVRIL À JUILLET 2015

Vittorio Brodmann
Vit et travaille à Zurich (CH)

Son travail semble s’inspirer de la télé-réalité et de la culture de la célébrité. Cela est notamment visible dans ses peintures, au travers de ses caricatures et des scènes grotesques représentées.
Ses tableaux s’apparentent à de véritables spectacles, nous faisant voyager dans des espaces fantasmagoriques ornés de figures aux corps désarticulés. Ses peintures se métamorphosent en vue de nous transporter vers des mondes imaginaires, pourtant influencer par l’ère d’aujourd’hui.
Vittorio Brodmann pratique également la performance, et prend à cœur son rôle de comique, exprimant une position plus compliquée de la comédie.
Sa démarche se base sur des expériences vécues, des situations rencontrées, qu’il vient par la suite transposer dans ses travaux.

La formation artistique de Vittorio Brodmann est assez traditionnelle. Il a fréquenté la Haute École d’Art de Zurich puis l’École d’Art et de Design de Genève où il obtient son BFA en 2011. Cette même année, il reçoit le prix ZKB Art. Son travail a notamment été montré à la galerie Leslie Fritz à New York, mais aussi au centre d’art New Jerseyy à Bâle. Il a également été présentés dans de nombreuses expositions collectives telle que l’exposition D.R.E.S.S.I.N.G. sous le commissariat de Paul Pieroni, présenté au Space à Londres.

Vues d'atelier, Triangle France, mai 2015. © Photo Triangle France
Subtle Patterns, 2013, huile sur toile, 50 x 46 cm © Courtesy de l'artiste et Galerie Gregor Staiger

Thomas Merret
Vit et travaille à Paris (FR)

La question de la représentation du monde et de sa reproduction sont fondatrices pour Thomas Merret ; il construit sa pensée avec Walter Benjamin, Robert Filliou, Jean-Luc Moulène ou encore Jason Dodge. La photographie est la source première de son travail. Ses oeuvres problématisent précisément les questions photographiques et toute sa recherche prend forme, progressivement, autour de cela. Pour autant les supports sont multiples ; mais la question de l’impression, de la couleur et de la perception est obsédante. Ses pièces font partie d’un long cours engagé depuis plusieurs années. Elles sont solidement ancrées dans l’histoire de l’art et des techniques ; mais Thomas travaille par l’image. La forme de l’oeuvre est simple, et la nécessité de l’alibi – inventer un système d’action, permet donner la distance, et la puissance à ce qu’il y a après, par delà l’oeuvre – qu’elle soit image ou dispositif. Le moteur du travail semble se trouver dans cette recherche insistante ; ce qui existe présentement « par l’oeuvre » puis « après l’oeuvre ». Sa série des photographies des mers, tentative d’archives des frontières maritimes, est un témoin frappant. Travail en cours – « projet de toute une vie », elle manifeste le rapport intense du geste à l’oeuvre : montrer une frontière, imperceptible, et voir peu : l’horizon, inchangé. L’immense tâche entreprise par l’artiste donne une valeur saisissante à chacune des photographies.
Aussi, lorsqu’il photographie les reproductions d’oeuvres d’art de la collection du frère Clavel (2013), le caractère anthologique de la pièce nous ramène également très fortement à la question de l’unicité de l’oeuvre ; pourtant l’artiste revient surtout avec force sur le principe de réalité. La correspondance des représentations ne permet pas d’en savoir plus : les nuances des couleurs et des teintes, établies par la copie et l’impression, rassurent seulement la vulnérabilité de la réalité.
Ainsi cette dimension réflexive et temporelle du travail de Thomas Merret semble avoir pour vocation de replacer toujours le spectateur au centre de l’oeuvre. Il faudrait aussi dire que l’ensemble de ses développements théoriques sont alimentés par ses déplacements physiques dans le monde, et que ce n’est pas un détail dans ce travail.

Thomas Merret est un artiste basé à Paris et diplômé de l’École Supérieure d’Art de Clermont Métropole et de l’e|m|a fructidor de Chalon sur Saône. Son travail fut visible au dernier Salon de la Jeune création ainsi que dans plusieurs expositions collectives notamment avec le collectif IrmavepClub. Il a également participé récemment au programme de résidence des Ateliers des Arques sous le commissariat d’Olivier Michelon. Actuellement en résidence à Triangle France, il y prépare de nouvelles images de frontières, surement une édition ainsi qu’un nouveau travail sur la perception via la peinture.

Vues d'atelier, Triangle France, mai 2015. © Photo Triangle France
Vue de l'exposition "Jeune Création 2014", Le CentQuatre / Paris

Gala Porras-Kim
Vit et travaille à Los Angeles, US

Gala Porras-Kim est une artiste pluridisciplinaire dont les travaux questionnent comment la connaissance est acquise et testent le potentiel de l'objet d'art de fonctionner comme outil épistémologique en dehors de son contexte artistique et historique traditionnel. Ses récents travaux examinent le signifiant ultime et littéral de la culture: la langue et en particulier sa sonorité.
Ses intérêts incluent des artefacts contenant des systèmes d'écriture non déchiffrés, créant une ethnographie basée sur l'objet, réfléchissant aux droits des autochtones et sur la production de sens. Plus précisément, elle a travaillé sur le projet d'un script Isthmian indéchiffrée, une forme inaccessible écrite visible sur des objets trouvés le long de la rivière Papaloapan au Mexique, et son lien avec le développement actuel d'un dictionnaire standardisé des langues zapotèques à Oaxaca. Ce projet met en lumière les réussites et les échecs des tentatives de déchiffrage d'une langue au travers d'objets muets contenant un sens inaccessible, et comment le développement du dictionnaire écrit peut fournir un lien vers le passé.

Le travail de Porras-Kim a été montré dans des expositions au Commonwealth and Council, Thomas Solomon, Los Angeles Contemporary Exhibitions, Los Angeles, CA; The Bindery Projects, Minneapolis; 18th Street Art Center, Santa Monica, CA; Ex-Teresa Arte Actual, le Mexique D.F; La Central, Bogota, Colombie; FoxRiver, Singapour; et Dobaebacsa HQ, Séoul, Corée. Elle a obtenu une licence et une maîtrise de l'UCLA, MFA de CalArts et a intégrée l'École Skowhegan de Peinture et de Sculpture. Elle est une bénéficiaire du California Community Foundation 2013 et Creative Capital 2015.

Vues d'atelier, Triangle France, mai 2015. © Photo Triangle France
Towards Huautla, OX, 2012, bois, pierre, tissu, miroir, Google Maps video (15m,25s) 17"x 26"x 3"

_
DE SEPTEMBRE À DÉCEMBRE 2015

Morgan Courtois
Vit et travaille à Paris, France

Pour expliquer sa pratique il fait souvent référence au documentaire Scénario du film Passion de Jean-Luc Godard où Godard explique qu'il a construit ce film à partir d'une image : une femme qui sort d'une voiture avec un bouquet de muguet. Fellini a aussi beaucoup compté. Parce que Morgan Courtois voulait faire du cinéma avant.
« Et sinon pour les dernières choses que j'ai faite à Hambourg : Il y avait deux lampes qui sont habituellement utilisées en horticulture afin de recréer des spectres lumineux propres aux saisons. Une hivernale pour la période de croissance et une caniculaire pour la floraison. Les mobiles étaient entre autre, composées de gélatines de théâtre et de ready-made usées. L'hivernale s'appelle Berezina I en référence à la bataille du même nom et à une anecdote assez drôle qui raconte comment les troupes napoléoniennes avaient fini par porter, entre-autres, les robes somptueuses de leurs différents pillages pour lutter contre le froid russe. J'ai imaginé ce qu'aurait pu être un des éléments de cette procession. Le pied (Snuck) du mobile estival est tombé la veille de mon départ, c'est un échec que j'ai fini par apprécier. Il est peint avec des colorants alimentaires acheté dans le quartier indien d'Hambourg (Steindamm), le pot de la lampe d'hiver aussi vient de ce quartier qui était à coté de l'atelier. On a même fini par écouter de la musique indienne, très stimulante pour travailler"

En ce moment, Morgan Courtois est obsédé par la danse de Christina dans Exotica de Atom Egoyan et il pense réaliser une sculpture reprenant cette danse sur Everybody Knows de Leornard Cohen, mais en attendant il réalise des tableaux inspirés par la méthode Warburg avec des illustrations de la Bérézina, les peintures du Livre des merveilles de Marco Polo, des estampes médiévales, des captures du film Aguirre et la colère de dieu... et pense beaucoup à la lente dégradation du radeau durant le film comme image de fond pour l’exposition en octobre.

Né en 1988 à Abbeville, Morgan Courtois vit et travaille à Paris. Il commence ses études aux Beaux-Arts de Valenciennes, il les finit à l'ENSBA de Lyon où il en sort avec l'obtention du Prix de Paris. Il fonde en 2014 ‘Pauline Perplexe’ avec Kevin Bogey, Florent Dégé et Sarah Holveck : un pavillon de banlieue à la fois atelier et espace d'exposition. Il a participé récemment à Heartbreak hotel, Hochschule für bildende Künste,Hamburg. Liste, Bâle avec Balice Hertling. Les trépignements du Fakir, hors les murs du Parc Saint Léger, Pougues les Eaux. Sweating as Distribution, Treize, Paris. Faire des fleurs, Florence Loewy, Paris. Family Matters, De la Charge, Bruxelles. Il prépare actuellement, avec Sylvie Auvray, une exposition à Balice Hertling, New York.

Vues d'atelier, Triangle France, octobre 2015. © Photo Triangle FranceVues d'atelier, Triangle France, octobre 2015. © Photo Triangle France

Cecilia Jonsson
Vit et travaille à Bergen, Norvège
www.ceciliajonsson.com

Cecilia Jonsson est un artiste interdisciplinaire dont les recherche portent sur les rapports tendus entre le domaine minéral et les entités vivantes. Informée par des méthodes utilisées dans les sciences naturelles, ses œuvres sont souvent des interprétations artistiques liés aux sites empiriques. L'exploration des matières premières qui créent notre expérience du monde, de leurs origines profondes dans le sol, à l'extraction, la transformation et l'exploitation mondiale.

Ses expositions personnelles précédentes incluent "Paradoxes of a Diamond", Musei Civici, Venise (Italie), "The Iron Ring", Atelier Nord, Oslo (Norvège) et "The Seed of Metals ", Cirkulationscentralen, Malmö (Suède).
Ses travaux ont également été présentés dans des expositions de groupes au Disseny Hub Barcelona Barcelone (Espagne), à la Kunsthall Grenland, Porsgrunn (Norvège); à Institute for the Unstable Media, Rotterdam (Pays-Bas) mais aussi au Museum of Contemporary Art, Roskilde (Danemark). Jonsson a reçu sa maitrise en Art à l'Académie Nationale des Arts de Bergen en 2012 et a terminé cette même année sa maitrise Nordic Sound Art master. En 2014 elle remporte le deuxième Prix VIDA 16.0 avec son projet "The Iron Ring".

Suivi de résidence, Triangle France, octobre 2015. © Photo Triangle France

Suivi de résidence, Triangle France, octobre 2015. © Photo Triangle France

Rachel Levine
Vit et travaille à Glasgow, Écosse
www.rachellevine.co.uk

Le travail de Rachel Levine concerne la sculpture tant comme méthode de recherche que comme un moyen. Elle emploie des méthodes de production et de reproduction pour interroger les perceptions d'objets culturels et questionner les structures politiques, historiques et économiques contenue ou projetés sur ces objets. Dans ses œuvres et ses installations, elle essaye de mettre en doute la valeur d'usage des objets en enlevant ou renversant la fonction matérielle qui fournit leur utilité en ajoutant ou soustrayant leur valeur substantielle.

Rachel Levine a été diplômée en 2013 à l'École d'Art de Glasgow avec un BA en Sculpture. Elle a personnellement exposé "Material Anxiety" organisée par Debra Lenard; "Café Concrete", La Hayward Gallery, Londres et "Soft Chaos", Intermedia Gallery, The Center for Contemporary Arts Glasgow.
Ses expositions de groupes comprennent "Fold Up, Snap On", The Pipe Factory, Glasgow International Visual Art Festival, "Vernissage", The Royal Standard, Liverpool ou encore "Dear Green ZKU", Berlin.
Elle a également été en résidence au The Banff Centre, Canada ainsi qu'au Scottish Sculpture Workshop.


Vues d'atelier, Triangle France, octobre 2015. © Photo Triangle France

Vues d'atelier, Triangle France, octobre 2015. © Photo Triangle France